COVID-19 : Conférence de presse du Premier Ministre et du Ministre des Solidarités et de la Santé - 18/03/2021

Uriopss Hauts-de-France

Jeudi 18 mars, le premier ministre a annoncé des mesures de restriction dans 16 départements – ceux des régions Ile-de-France et Hauts-de-France, les Alpes-Maritimes, la Seine-Maritime et l’Eure – à compter du vendredi 19 mars minuit et pour 4 semaines :

  • Les écoles restent ouvertes - et les lycées basculeront en demi-jauge.
  • Les activités sportives des mineurs sur le temps scolaire pourront reprendre normalement et les activités sportives extra-scolaires en plein air des mineurs seront maintenues.
  • Les règles sur les lieux de culte restent inchangées.
  • Seuls les commerces de première nécessité seront autorisés à rester ouverts (y compris les commerces de livres et de musique).
  • Les déplacements hors du domicile sont autorisés sans limite de durée : il sera possible de se promener en journée pour s’aérer dans un rayon de 10 kilomètres (manifestations et regroupements interdits).
  • Les déplacements inter-régionaux sont interdits, sauf motifs impérieux ou professionnels.
  • Il est demandé de renforcer au maximum le télétravail, tout en maintenant une journée sur place pour celles et ceux qui le souhaitent.

L’accent est mis sur l’extérieur, mais il convient de redoubler de vigilance sur les lieux fermés.

Le couvre-feu est décalé de 18h00 à 19h00 sur tous les départements du territoire dès le samedi 20 mars.

Ces mesures sont justifiées, par le gouvernement, par la situation épidémique - présentée par Jean Castex et complétée par Olivier Véran :

  • Le variant britannique correspond aux trois quarts des contaminations.
  • Jean Castex évoque une troisième vague, qui s’observe à des degrés divers dans plusieurs pays européens.
  • Le 17 mars, il y avait 4 269 malades de la Covid-19 en réanimation ; chaque jour, 330 nouveaux malades arrivent en réanimation.
  • Ces personnes en réanimation sont plus jeunes que lors des précédentes vagues et leur durée de séjour est plus longue.
  • Les disparités régionales sont encore importantes : de ce fait, la stratégie territorialisée conserve tout son sens.
  • Deux régions sont pointées : l’Ile-de-France et les Hauts-de-France. En Ile-de-France, on observe un taux d’incidence de 446 cas pour 100 000 habitants (soit une hausse de 23 % en une semaine), ainsi qu’une pression hospitalière qui atteint 1 200 personnes en réanimation, plus élevée que lors du pic de la deuxième vague de novembre. En Hauts-de-France, le taux d’incidence se situe à 381, dans une dynamique croissante, avec une situation critique dans les services hospitaliers. Il en est de même pour les départements de la Seine-Maritime et de l’Eure.
  • Il y a un effet réel du confinement le week-end dans les départements du Pas-de-Calais (stabilisation) et des Alpes-Maritimes (diminution – toutefois atténuée ces derniers jours) ; mais cela ne suffit pas à casser la dynamique épidémique.

La mobilisation de la population dans ces territoires, est saluée.

Olivier Véran a précisé les différents traitements selon les situations. Il a évoqué la déprogrammation des soins, à un niveau très élevée en Ile-de-France. Il a aussi évoqué les transferts de patients, qui doivent répondre à deux conditions : l’état de santé du patient et l’accord des proches, ainsi que le fait que cela mobilise beaucoup de personnels.

Le ministre est revenu, par ailleurs, sur le déploiement progressif des lits de réanimation au fur et à mesure des besoins.

Il a indiqué que lors du premier confinement, plus de 10 000 lits de réanimation avaient été déployés, et a rappelé que cela se fait au détriment des autres malades.

Concernant la vaccination, l’Agence européenne du médicament a confirmé l’efficacité du vaccin AstraZeneca et le fait que "c’est un vaccin sûr, sans danger". Le vaccin n’est pas associé à une augmentation globale de risque de formation de caillots sanguins. Il n’y a pas de problème lié à certains lots. Les effets secondaires, extrêmement rares, sont liés à un faible taux de plaquettes sanguines et concernent des personnes majoritairement de moins de 50 ans.

Le bénéfice et la protection contre les formes graves sont bien supérieurs à la probabilité, extrêmement faible, de développer des effets secondaires.

Vendredi 19 mars, la HAS a actualisé sa recommandation afin de pouvoir reprendre la campagne de vaccination. Jean Castex a été vacciné ce vendredi 19 mars, avec le vaccin AstraZeneca, pour montrer toute la confiance accordée à ce vaccin.

Il a rappelé les objectifs : 10 millions de personnes vaccinées d’ici mi-avril, 20 millions de personnes d’ici mi-mai (soit la totalité des plus de 50 ans volontaires), et d’ici l’été, 30 millions de personnes.

À partir de mi-avril, la France recevra les doses d’un nouveau vaccin du laboratoire Johnson et Johnson. 5,585 millions de personnes ont reçu au moins une première injection. Olivier Véran indique que les livraisons de doses vont s’accélérer en avril, avec 2 millions de doses livrées par semaine.

Retrouvez l’intégralité de la conférence de presse ci-après et la synthèse graphique d'Olivier Sampson :