« J’ai des droits, entends-moi » : La Consultation nationale du Défenseur des droits auprès des moins de 18 ans

Uriopss Hauts-de-France

En 2021 la consultation du Défenseur des droits, « J’ai des droits, entends-moi », est consacrée au thème de la santé mentale des enfants et des adolescents. Près de 50 associations partenaires, engagées pour le respect des droits de l’enfant, recueillent les réflexions, propositions et recommandations d’enfants de 3 à 18 ans.

En 2019, à l’occasion des 30 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), le Défenseur des droits a lancé une consultation nationale en partenariat avec 50 associations engagées pour le respect des droits de l’enfant pour recueillir les réflexions, propositions et recommandations d’enfants pour une effectivité de leurs droits en France. 

En 2021, le Défenseur des droits consulte de nouveau les enfants et les adolescents. Afin de contribuer à un changement durable des postures, des pratiques et des représentations qui font qu’aujourd’hui la parole des enfants reste considérée par trop d’institutions, d’acteurs et de professionnels comme accessoire ou négligeable, le Défenseur des droits recueille, cette année, l’opinion des enfants dans le cadre de l’élaboration de son rapport annuel relatif aux droits de l’enfant 2021. Celui-ci a pour le thème la santé mentale des enfants et des adolescents.

2021, la santé mentale des enfants et des adolescents en question

La santé mentale des enfants et des adolescents est le thème du rapport annuel enfant du Défenseur des droits pour l’année 2021 (à paraître à l’automne 2021). C’est un enjeu majeur de santé publique, encore plus dans le contexte de crise sanitaire. La consultation s’insère pleinement dans le processus de rédaction du rapport pour éclairer le Défenseur des droits notamment sur la réalité des situations vécues par les enfants et les adolescents.

La santé mentale peut se définir par 3 éléments :

  • l’absence de troubles psychiatriques (dépression, troubles bipolaires, schizophrénie, troubles liés à l’utilisation de substances, déficiences intellectuelles, troubles alimentaires, autisme, hyperactivité…) ;
  • l’absence de troubles psychologiques (souffrances psychologiques pouvant avoir été causées par un traumatisme, tel que des sévices sexuels ou du harcèlement, mais ne relevant pas du trouble psychiatrique et pouvant avoir des conséquences majeures allant jusqu’au suicide)
  • et un état de bien-être général (état dans lequel une personne peut se réaliser pleinement et contribuer à la vie de sa communauté).

Le rapport annuel enfant du Défenseur des droits a pour ambition d’appréhender la santé mentale sous l’angle des droits de l’enfant. Cela englobe bien sûr le droit à la santé et à l’accès aux soins, mais aussi le droit à être entendu et à s’exprimer, le droit à être informé, le droit à la non-discrimination, le droit au respect de sa vie privée, le droit à la protection contre toutes formes de violence.

Ce rapport abordera les enjeux liés à la prévention, au repérage et à la prise en charge de la souffrance psychique des enfants et bien entendu les répercussions de la crise sanitaire actuelle.