Jeunesse et inégalités : l'Uniopss auditionnée au Sénat

Uriopss Hauts-de-France

Le 22 avril dernier, l'Uniopss, représentée par son directeur général, Jérôme Voiturier, et par Manon Jullien, conseillère technique Lutte contre les exclusions, a été auditionnée en visio par les sénatrices Monique Lubin et Michelle Meunier, dans le cadre de la Mission d'information sur la politique en faveur de l'égalité des chances et de l'émancipation de la jeunesse.

L'objectif de cet échange était de recueillir la vision de l'Uniopss sur les sujets d'inégalités.

L'Uniopss a souligné que la Crise Covid-19 était révélatrice des inégalités entre les jeunes, inégalités en effet déjà présentes avant la pandémie (décrochage scolaire, recherche d’emplois, manque d’accompagnement...).

Selon l'Uniopss,iI est difficile de définir un axe prioritaire pour lutter contre ces inégalités. L’interaction de celles-ci nécessite une politique globale, qui passera obligatoirement par la question financière (revenu des 18-25 ans ). Outre une revalorisation nécessaire des minima sociaux et donc une hausse des revenus pour les familles dans lesquelles vivent les enfants et jeunes précaires, il est indispensable de fournir aux jeunes entre 18 et 25 ans, sous condition de ressources, un revenu minimum lié à un accompagnement de qualité. Ce revenu se doit d’être un droit ouvert et sans limitations de durée, sans contreparties ni sanctions.

Il convient par ailleurs de prendre en compte les inégalités scolaires. La France fait globalement mieux que la moyenne européenne en termes de sortie des jeunes sans diplôme. Néanmoins, nous observons des différences très fortes sur le territoire. En 2017, la proportion de jeunes qui sortent du système éducatif sans diplôme est très faible à Paris (3,4 %), à Rennes (6,2 %) et sur la façade ouest (moins de 9 %). En revanche, nous relevons des niveaux élevés à Amiens, Lille, en Corse et dans les DROM, avec une part supérieure à 11 %. L'espérance d'obtenir le baccalauréat pour un élève de sixième sous statut scolaire s'étend de 55,6 % en Guyane à 84,5 % à Paris.

En dehors des mesures correctives familiales et scolaires, des actions doivent être menées dans l’accès à la culture, l’accès aux loisirs, l’accès aux tiers lieux.