Réforme de la protection de l'enfance : l'Uniopss échange avec Adrien Taquet

Uriopss Hauts-de-France

Le 17 décembre, l'Uniopss, représentée par son président, Patrick Doutreligne et par son directeur général, Jérôme Voiturier, a échangé avec Adrien Taquet en visio-conférence. Le secrétaire d'État en charge de l'Enfance et des Familles souhaitait en effet recueillir l'avis de l'Uniopss sur le projet de réforme de la protection de l'enfance.

S'agissant du pilotage de la protection de l'enfance, l'Uniopss estime que celui-ci soit se faire : 

Autour de l’État. Garant de la protection des enfants, celui-ci doit assurer la protection de tous les enfants présents sur son territoire. C’est l’État qui est signataire de la Convention internationale des droits de l’enfant. Il a, à ce titre, une responsabilité importante en matière de protection de l’enfance. Il est également en charge de la cohérence des politiques publiques entre elles. Il doit donc avoir un réel portage politique des questions de protection de l’enfance au niveau national.

Sur les territoires, la coordination doit se faire entre :

  • Les Préfets et DDCS. Ceux-ci  doivent être des interlocuteurs réguliers et disponibles pour les départements qui demeurent les chefs de file de la protection de l’enfance.
  • Les agences régionales de santé (ARS). Elles doivent contribuer à la sécurisation des parcours des enfants protégés, et notamment des enfants en situation de handicap, en leur garantissant l’accès aux soins.
  • Les rectorats d’académie doivent aussi mieux intégrer la question de la protection de l’enfance dans leur mode de fonctionnement, en fluidifiant le dialogue avec l’aide sociale à l’enfance et les établissements et services de protection de l’enfance.
  • Les liens entre les départements et la Protection judiciaire de la jeunesse doivent être développés à l’échelle territoriale. Des formations croisées devraient être encouragées sur les territoires.

Quelle que soit l'architecture retenue, il sera important que le secteur associatif soit partie prenante.

À l’issue des échanges, Adrien Taquet a indiqué que ce rendez-vous était le début d’une réflexion qui devrait aboutir à une rénovation de la protection de l’enfance au cours de l’année 2021 et à un projet de loi.