COVID-19 : Conférence de presse d'Olivier Véran du 11/02/2021

Uriopss Hauts-de-France

Le Ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a donné une conférence de presse ce jeudi 11 février pour faire le point sur la situation liée à l'épidémie de la Covid-19. 

S’agissant de la situation épidémique, Olivier Véran indique que le chiffre des nouvelles contaminations par jour reste stable, voire diminue légèrement, soit environ 20 000 contaminations/jour. La pression sanitaire reste forte mais n’augmente pas (hospitalisations et admissions en réanimation). On se trouve donc face à une situation épidémique qui est sur un plateau et qui n’est pas ascensionnelle, mais le ministre demeure vigilant sur les variants qui peuvent entraîner une poussée épidémique.

Les variants sud-africains et brésiliens sont plus contagieux ; ils peuvent engendrer des réinfections chez les personnes qui ont déjà contracté le virus, car le virus échappe aux anticorps de la personne qui a déjà été touchée par la maladie de la Covid-19. Ces variants sont moins sensibles à certains vaccins disponibles.

Olivier Véran évoque une moindre circulation en France métropolitaine de ces variants, mais rappelle qu’un confinement généralisé a été déclaré à Mayotte, avec un renfort des services de santé des armées.

Le ministre a détaillé les moyens pour traquer ces variants et la stratégie de tests :

  • Premier outil : séquençages génétiques des tests positifs pour détecter les variants.
  • Deuxième outil : depuis quelques jours, mise en place de tests « PCR multiplex », qui vont remplacer les tests PCR classiques.
  • Autre méthode : généralisation des contrôles via des criblages multiplex pour les tests antigéniques positifs.
  • Il y a une semaine, le variant britanniques représentait 15 % des cas ; il représenterait désormais 20 à 25 % des cas.
  • Il a eu les résultats de 17 000 tests positifs des 4 derniers jours (criblages multiplex) : la proportion de virus qui présente des mutations évocatrices des mutants sud-africains et brésiliens serait en augmentation de l’ordre de 4 à 5 % à l’échelle du pays, donc en augmentation. La répartition des variants sur les départements est très hétérogène : des clusters bien identifiés (ex : Dordogne – 40 cas sur les 4 derniers jours) et peu ou pas de cas identifiés sur certains départements.

Sur le renforcement du dispositif d’isolement et contact tracing, Oliver Véran indique :

  • La recherche de contact tracing rétrospectif (les personnes qui ont pu contaminer le cas positif) ;
  • La proposition systématique d’une visite d’une infirmière à domicile ;
  • La prolongation de la durée d’isolement des cas suspects de variants qui n’est plus de 7 mais de 10 jours ;
  • Un test PCR à J zéro pour les cas contacts ;
  • Un test PCR de contrôle avant la levée de l’isolement ;
  • Pendant une semaine après l’isolement, les personnes atteintes de variants doivent porter un masque chirurgical et réduire au maximun leurs contacts.

Olivier Véran a mis l’accent sur une situation inquiétante dans un département : la Moselle. Plus de 300 cas de mutations évocatrices des variants sud-africain et brésilien ont été relevés ces 4 derniers jours. Ce n’est pas forcément lié à des variants. C’est un département où l’incidence est plus élevée par rapport à la moyenne nationale et régionale. Il n’a pas d’explication à la diffusion de ces variants sur ce territoire pour le moment (pas nécessairement de voyage etc.). Le ministre annonce se rendre vendredi 12 février en Moselle pour concerter l’ensemble des acteurs, afin d’anticiper les réponses qu’il faudra trouver collectivement. Le préfet a engagé des discussions en parallèle.

Sur l’efficacité du vaccin face aux variants, Olivier Véran indique poursuivre la campagne de vaccination sans changement, excepté à Mayotte où les vaccins ARN sont privilégiés. Il y a encore peu de données scientifiques, ni de mot d’ordre des autorités nationales, européennes ou de l’OMS.

À noter le communiqué de presse du 11 février de la HAS sur les tests RT-PCR salivaires : extension de leur utilisation et définition des modalités pratiques de réalisation. Le ministre ne l’a pas évoqué.

Retrouvez l'intégralité de la conférence de presse :