Lutte contre la pauvreté : l'Uniopss échange avec Marine Jeantet

Uriopss Hauts-de-France

Le 20 mai dernier, l'Uniopss, représentée par son président, Patrick Doutreligne, par son directeur général, Jérôme Voiturier, et par Manon Jullien, conseillère technique Lutte contre les exclusions, a échangé en visio avec Marine Jeantet, déléguée interministérielle à la Prévention et à la Lutte contre la pauvreté.

L'objectif était de faire un tour d’horizon de l’avancée de la stratégie pauvreté, des remontées de terrain des associations et des alertes concernant la fin des dispositifs mis en place dans le cadre de la crise sanitaire, ainsi que de la suite de la gestion de la crise sociale.

Marine Jeantet avait déjà, dans cette optique, rencontré le collectif ALERTE (animé par l'Uniopss), le 29 avril dernier. Le collectif, représenté par son président, Christophe Devys, avait réaffirmé la nécessité de déployer la stratégie pauvreté et d’être vigilant sur les dispositifs d’urgence déployés pendant la crise sanitaire, afin que les conditions des plus précaires ne se dégradent pas plus fortement.

L'Uniopss,  quant à elle, a tout d'abord fait part de son inquiétude face à la multiplication des appels à projets dans le secteur de la lutte contre l’exclusion, appels à projet qui ne sont pas co-construits avec les associations et qui pourraient  remplacer d’autres financements. Cela  met en difficulté certaines structures manquant d’ingénierie pour répondre dans des délais et des cadres contraignants.
Elle a, par ailleurs, souligné la nécessité de disposer d'indicateurs de suivi de la stratégie pauvreté, tant nationaux que locaux; et de les communiquer aux acteurs associatifs.

S'agissant de la mesure 27 du Ségur de la santé, il serait important, selon l'Uniopss, que soit effectué un suivi et  qu'il y ait des retours sur la mise en place des actions autour de la question des inégalités en santé.
L'Uniopss a demandé également un point d'étape sur la mise en oeuvre du choc de participation, soulignant le rôle-clé des associations pour soutenir et rendre effective cette participation.

Enfin, elle a évoqué les relations fluctuantes sur les territoires entre ARS, conseils départementaux et associations, certaines ARS ne prenant pas véritablement en compte les acteurs associatifs du secteur médico-social.
Les Uriopss sont invitées à remonter les problématiques rencontrées.

De son côté, Marine Jeantet a indiqué qu'une réunion entre la DGCS  et la délégation interministérielle était prévue pour évoquer les modalités de mise en œuvre et de contenu des appels à projets. Une réunion, impliquant plusieurs autres acteurs associatifs, sera également organisée autour de la question de la participation.

La Délégation va par ailleurs participer au groupe santé mentale de l’Uniopss pour recueillir des éléments qui pourront nourrir la présentation de Marine Jeantet dans le cadre des Assises de la psychiatrie.