Journée d'étude Psychiatrie & Justice par l'EPSM de l'agglomération lilloise

11/12/2018

L'EPSM de l'agglomération lilloise organise sa 11ème journée d'étude psychiatrie et justice sur la thématique "Parcours de soin, parcours judiciaire : quelle réparation pour les victimes de violences sexuelles ?"

Comment une victime de violences sexuelles peut-elle se « réparer » psychiquement tout en étant confrontée, dans son parcours judiciaire, à devoir répéter son récit à de multiples interlocuteurs, dans des conditions pas toujours optimales ? Comment former ces interlocuteurs -policiers, avocats, juges- à cette prise en considération du traumatisme ? Comment est-il possible de faire reconnaître sur le plan médico-légal les dégâts psychiques causés par des violences sexuelles ?

Il semble que la victime de violences sexuelles ait à subir deux parcours parallèles, un parcours de soin et un parcours judiciaire, qui, faute de coordinations, ont des effets dévastateurs sur le processus de « réparation » de la victime. Comment ces parcours se croisent-ils, voire se percutent-ils ?

Puisqu’il s’agit de « rendre justice », comment cette dernière, la justice, peut-elle accompagner le processus de « réparation » de la victime de violences sexuelles ? Que se passe-t-il pour les victimes quand les « dédommagements » attendus ne sont pas donnés, l’agresseur non condamné faute d’éléments suffisants etc. ? N’y-a-t-il pas interférence dans le processus de soins, cela pouvant aller jusqu’à des conséquences psychiques terribles pour la victime ? Au siècle de #metoo et à l’heure où la Loi sur« Renforcer la lutte contre les violences sexuelles et sexistes » va sortir, les conséquences d’un procès sont-elles de nos jours vraiment connues et reconnues ? Ou n’y a-t-il pas encore des opinions sociétales très fortes qui viennent parasiter le bon jugement, et par conséquent, la réparation ? Comment les psychiatres et psychologues peuvent-ils prévenir les dommages du trauma judiciaire ?

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