Parcours emploi compétences : Le Mouvement Associatif s'implique

Uriopss Hauts-de-France

Jérôme Voiturier, directeur général de l'Uniopss, a participé, en tant que vice-président du Mouvement Associatif, à une table ronde avec Elisabeth Borne et Olivia Grégoire sur les parcours emploi compétences (PEC), le 1er avril dernier.

Le gouvernement a en effet lancé, depuis 2018, la réforme des contrats aidés, avec la création des parcours emploi compétences (PEC). La refonte du modèle a conduit à recentrer les contrats aidés autour de l’objectif premier d’insertion professionnelle en faveur des personnes éloignées du marché du travail.
Cette réunion avait pour but d’évaluer la réforme et de faire connaitre le dispositif.

Dès 2019, Le Mouvement associatif a souligné les difficultés d'appropriation du dispositif par les associations :

  • Un taux moindre de prise en charge par l’Etat ;
  • L’obligation renforcée de formation mais sans financement ;
  • Des incertitudes sur la possibilité, pour des dirigeants bénévoles, d’exercer les fonctions de tuteurs, ce qui, de fait, exclut un grand nombre d’associations de l’accès au dispositif ;
  • Des arrêtés préfectoraux plus restrictifs que le cadre national : certaines régions ont choisi d’opter pour des taux de prise en charge plus restrictifs que la circulaire nationale.

De facto, l'accès pour les petites associations est limité : pour mémoire, 53 % des associations employeuses ont moins de trois salariés, près de 70 % en ont moins de cinq.
Sur le début de l'année 2021, le taux de recours au PEC reste très faible. Cela s’explique par le fait que de nombreuses associations, en particulier dans les secteurs du sport, de la culture, des loisirs, sont en sous-activité et, n’ayant que peu de visibilité sur les perspectives de reprise pour l’instant, ne sont pas dans une optique de recrutement.